Benoît Saint Girons

L e s   l e c t u r e s
d u  M e n d i a n t

 

    

Quand le capitalisme perd la tête

The roaring nineties
Joseph E. Stiglitz – Prix Nobel d’économie
Fayard, 2003


Lorsque l’ancien conseiller économique principal du président Clinton et prix Nobel d’économie se penche sur les années 90, le système néolibéral tremble (à défaut de vaciller). Rarement le procès du néolibéralisme n’avait en effet bénéficié d’un procureur aussi redoutable et habile pour dénoncer les mensonges, les magouilles et les scandales.

La chute de la bourse suite à l’éclatement de la bulle offre à Stiglitz une toile de fond idéale pour remettre en cause les mythologies de l’économie et de la finance. On pourrait croire dès lors que les leçons ont été apprises ? Que nenni ! Les dérives du système américain se sont répandues inexorablement à travers le monde et jamais la finance n’a autant pesée sur des entreprises de plus en plus prédatrices…

Mais il y a un autre message dans le livre : un autre type d’économie et de capitalisme est possible ! Mais il convient pour cela que l’Etat reprenne les rênes du pouvoir. Stiglitz remet en cause la théorie de la « main invisible du marché » d’Adam Smith et s’inscrit dans la lignée interventionniste de Keynes : des règles sont nécessaires car le marché laissé à lui-même a une sacrée tendance à la gabegie. Puissent les politiques lire le livre et comprendre rapidement cette loi de bon sens…
 

I. Expansion-récession : le ver dans le fruit

 

Le théorème de la main invisible [d’Adam Smith] a été un vrai soulagement pour les chefs d’entreprise. Il leur disait qu’en accumulant du bien ils faisaient du bien, qu’en se servant, ils servaient la société. (p62) Nous avons forcé les pays étrangers à ouvrir leurs marchés financiers à nos produits dérivés et à nos flux de capitaux spéculatifs, alors que nous savions à quel point ils pouvaient être déstabilisants. Mais Wall Street le voulait et ce que veut Wall Street, il a de très fortes chances de l’obtenir (p74) Bref, si les riches [les Etats-Unis via leur déficit commercial] vivent au-dessus de leurs moyens et n’arrivent pas à faire autrement, on peut être compréhensif. Mais que les pauvres en fassent autant, ça, c’est impardonnable. (p75)
La potion administrée à l’étranger n’était pas vraiment la même que celle que nous buvions chez nous. (p77)

Commentaires du Mendiant : Deux poids deux mesures, la norme de la finance, qui permet aux plus riches d’être toujours plus riches et aux pauvres de rester pauvres…
 

II. Coup de génie ou coup de chance ?
 

Nous nous tournions de plus en plus vers d’autres pays pour trouver nos étudiants de cycle supérieur […] Notre suprématie technologique reposait donc sur l’aspiration des cerveaux : l’Amérique prélevait les meilleurs et les plus brillants dans le monde entier (p93) Clinton avança même une nouvelle idée brillante : pourquoi ne pas taxer les « maux » - la pollution – plutôt que les « biens » - le travail et l’épargne ? Mais, on n’en sera pas surpris, les pollueurs […] ne voulaient pas en entendre parler. (p115) Les prétendus petits génies des marchés financiers sont d’une remarquable myopie et, si on leur fait confiance, c’est à ses risques et périls. (p123) Le FMI a été fondé, sous l’égide intellectuelle de Keynes : il devait fournir aux pays l’argent nécessaire à une politique budgétaire expansionniste en cas de récession. Mais l’institution a oublié sa mission d’origine, et elle se soucie apparemment davantage d’assurer aux créanciers étrangers le remboursement de leurs prêts que d’aider les pays pauvres à maintenir leur économie à un niveau aussi proche que possible du plein emploi. (p124) En finançant par un déficit budgétaire des dépenses soigneusement ciblées, on aurait pu stimuler l’économie à court terme et renforcer la croissance à long terme. (p125)

Commentaires du Mendiant : Lorsque l’on parle de finance, il s’agirait plutôt d’un mauvais génie… Il est urgent que les politiques relisent Keynes...
 

III. La Fed toute-puissante, et comment elle a gonflé la bulle
 

Historiquement, une baisse de 2% du chômage se traduit par une augmentation de 2 à 4% de la production (ce rapport est appelé la loi d’Okun […]) Stabiliser le chômage à 6%, c’était donc perdre dans les 200 à 400 milliards de dollars chaque année. (p156) Depuis 1994, la Banque centrale européenne (BCE) a pour mission exclusive de combattre l’inflation. L’UE a mis en place sa monnaie commune, l’euro, en pensant aux problèmes d’hier et non à ceux de demain. (p168)

Commentaires du Mendiant : Il faut croire qu’un taux élevé de chômage a aussi ses avantages : une pression à la baisse sur le coût de la main d’œuvre par exemple, gage de marge et de rentabilité supérieure pour les entreprises et donc de revenus financiers pour les actionnaires et dirigeants…
 

IV. La déréglementation tourne au délire
 

Selon les lois fondamentales de l’économie, la concurrence réduit les profits à zéro ; si ces lobbyistes pensaient que leur proposition [de déréglementation] allaient instaurer une concurrence acharnée, pourquoi dépensaient-ils sans compter pour convaincre le gouvernement de les adopter, donc de tarir leurs profits ? (p175) En adoptant le langage de la déréglementation, nous avons en réalité capitulé […] Mais l’économie de marché, pour bien fonctionner, a besoin de lois et de règlements qui assurent une concurrence équitable, défendent l’environnement, protègent consommateurs et investisseurs afin qu’ils ne soient pas volés. Il ne fallait pas déréglementer, il fallait réformer la réglementation : durcir les règles dans certains domaines, comme la comptabilité, les assouplir dans d’autres. (p177) Les 65 milliards de dollars investis dans l’industrie du téléphone de 1997 à 2001 valaient moins de 4 milliards en fin de période ! Peu d’Etats s’étaient jamais rendus coupables d’un tel gâchis. (p178) Les gagnants de ces loteries, au moins à court terme, ont été les moins scrupuleux. (p179) Le prix Nobel George Stigler a montré comment les branches d’activité « capturent » ceux qui sont censés les réglementer. (p189) Dans les milieux financiers, quand il y a des profits assez conséquents à la clef, beaucoup parviennent à vaincre leurs scrupules. Au mieux, on contourne la loi ; au pis, on l’ignore. Tant par prise de risque excessifs que par vol pur et simple, les banquiers ont gagné, et le contribuable américain a perdu. (p195) Sans une forme d’intervention de l’Etat, les marchés produisent trop d’externalités négatives, comme la pollution, et trop peu d’externalités positives, comme la recherche fondamentale. (p196) Quand j’étais président du Council of Economic Advisers, j’ai constaté que les chefs d’entreprise qui venaient nous demander de l’aide professaient presque invariablement trois principes. Premièrement, leur totale opposition aux subventions. Pour tout le monde. Sauf pour eux […] Deuxièmement, leur attachement profond à la concurrence. Dans tous les secteurs. Sauf le leur. […] Enfin, leur volonté de promouvoir l’ouverture et la transparence. Partout. Sauf dans leur branche. (p199)

Commentaires du mendiant : La poule ou l’œuf ? Est-ce la finance, l’argent facile, qui rend vénal ou certains hommes vénéneux qui corrompent la finance ?
 

V. Comptabilité : l’imagination au pouvoir
 

L’énergie et la créativité tant vantées des années 1990 se sont de moins en moins exprimées par de nouveaux produits et services, et de plus en plus par de nouveaux moyens de maximiser les gains des dirigeants aux dépens des investisseurs inattentifs. (p214) Dans des cercles moins policés, nous pourrions qualifier les stocks-options de « vol patronal » : les hauts dirigeants volent leurs actionnaires en abusant de leur naïveté. (p223) Au Japon, le PDG gagne en général 10 fois plus que le salarié moyen ; en Grande Bretagne, 25 fois plus ; aux Etats-Unis, en 2000, il a gagné plus de 500 fois plus, contre 85 au début de la décennie et 42 fois vingt ans plus tôt. (p227) [Les stock-options] faisaient dépendre la rémunération des dirigeants du cours de l’action à court terme, et à court terme il est plus facile d’améliorer les apparences que d’augmenter vraiment les profits. (p229)

Commentaires du Mendiant : Revenons à un système plus sain : interdisons les stock-options et laissons la finance aux financiers ! Les chefs d’entreprises ont un autre rôle à jouer que de s’enrichir sur le dos de leurs salariés !
 


VI. Les banques et la bulle
 

[…] dans les années 1990 les banques étaient si avides de profits immédiats qu’il y eut ruée vers l’infamie. (p260) Dans les années 1990, les banques d’affaires des Etats-Unis ont détruit cette confiance : les investisseurs ont pu constater qu’elles avaient toutes encensé des actions qu’en privé les analystes dénigraient (p267) C’est ainsi que les banquiers d’affaires sont devenus des commerciaux. Ils faisaient ce qu’il fallait pour vendre tout ce qu’ils pouvaient. (p268) Les chefs d’entreprise, à la différence des économistes, ont toujours été très conscient de l’importance de l’irrationalité. Les experts en marketing gagnent leur vie en l’exploitant. (p274) Ce chapitre – et tout le livre, en un sens – porte sur des conflits d’intérêts qui deviennent incontrôlables (p284) S’il écrivait qu’en recherchant leur intérêt personnel les individus œuvrent pour le bien-être général de la société, Adam Smith, nous l’avons dit, était plus conscient des limites de ce raisonnement que beaucoup d’adeptes actuels de cette doctrine. Mais il n’avait pas pleinement compris les limites imposées par l’information imparfaite. (p301) Tandis qu’ils pontifiaient sur l’Etat gaspilleur, leur libre marché gaspillait l’argent à une échelle dont la plupart des Etats ne pourraient même pas rêver. Tandis qu’ils discouraient sur la « création de valeur », ils en détruisaient des milliers de milliards de dollars par leur myopie, leurs réformes à courte vue qu’on encensait en leur prêtant l’effet inverse. (p303)

Commentaires du Mendiant : si l’information était parfaite, les publicités n’auraient plus beaucoup d’intérêt…et nombre de commerciaux devraient se recycler, ce qui ferait du bien à la planète !
 

VII. Les réductions d’impôt nourrissent la frénésie
 

Certains pensaient alors, et pensent toujours, que les conseillers de Reagan eux-mêmes ne croyaient pas sincèrement à l’économie vaudou, mais avaient un autre objectif : créer des déficits qui forceraient à réduire les dépenses publiques afin de restreindre le rôle de l’Etat (p306)

Commentaires du Mendiant : Les politiciens ou les technocrates européens qui se braquent aujourd’hui sur les déficits auraient-ils les mêmes visées ?
 

VIII. Vivre dangereusement
 

Si certains conservateurs craignaient que les indemnités de chômage ne réduisent l’incitation des chômeurs à chercher du travail, le problème, de toute évidence, était ailleurs : du travail, il n’y en avait pas, tout simplement ; ceux qui en cherchaient ne parvenaient pas à en trouver. (p325)

Commentaires du Mendiant : La recherche d’emploi n’en a en effet jamais créé d’emploi ! Par contre, elle mine le niveau des salaires et de ce fait peut être intéressante pour la rentabilité des sociétés…

 

IX. La mondialisation : premières razzias
 

Le problème n’est pas de se demander si la mondialisation est bénéfique pour les pauvres du monde. Bien sûr qu’elle peut l’être. Mais si elle est gérée comme il convient. Et, trop souvent, elle ne l’a pas été (p354) Quand les grandes banques internationales ont écrasé leurs concurrentes locales, elles ont canalisé les fonds collectés non vers les PME du pays, mais vers les multinationales, avec lesquelles elles se sentaient plus à l’aise (p358) Les aides aux agriculteurs américains les encouragent à produire davantage, ce qui fait baisser les cours mondiaux de produits agricoles dont dépendent les pays pauvres […] Les agriculteurs américains […] se sont enrichis aux dépens des 10 millions de paysans africains qui tirent de la culture du coton leurs maigres moyens de subsistance (p360) Les brevets représentent souvent la privatisation d’une ressource publique : des idées en grande partie fondées sur les recherches financées par l’Etat. Ils créent un pouvoir de monopole et entravent l’efficacité à court terme (p362) Des firmes américaines brevetaient des médications et des aliments traditionnels, puis les faisaient payer à des pays en développement qui les avaient toujours considérés comme leur appartenant (p364) La vache européenne moyenne reçoit 2 dollars par jour en subventions, chiffre impressionnant puisque la moitié de la population mondiale n’a pas autant pour vivre (p365) La plus désopilante de nos tentatives pour interdire le territoire américain à des produits étrangers a été l’affaire des balais en sorgho à balais (p367) A quoi bon, demandent les autres pays, un accord de libre-échange qui élimine les droits de douane si les Etats-Unis utilisent ensuite une large gamme de mesures protectionnistes non tarifaires pour interdire leur territoire à la concurrence ? (p369) Les pays qui ont le mieux réussi pendant et après la crise asiatique ont été ceux qui n’ont pas suivi la recette standard du FMI et du Trésor (p376) Les Etats-Unis, le pays le plus riche du monde, sont apparemment incapables de vivre dans la limite de leurs moyens et empruntent plus d’un milliard de dollars par jour (p384) Le système financier permet aux Etats-Unis de vivre année après année bien au-dessus de leurs moyens, pendant que leur département du Trésor, année après année, fait la leçon aux autres pour expliquer que eux ne le peuvent pas […] Quelle étrange planète que la nôtre où, de fait, les pays pauvres subventionnent le plus riche, qui se trouve être aussi parmi les plus avares pour aider le monde (p388)

Commentaires du Mendiant : le problème de la puissance, c’est que, selon le dogmatisme de la loi de la jungle, elle justifie la prédation. La pauvreté rend humble tandis que la richesse tend à rendre arrogant. De plus, en proportion des revenus, ce sont les plus pauvres qui sont les plus généreux…
 

X. Enron
 

La compagnie énergétique Enron est devenue le symbole de tous les vices des folles années 1990 : entreprises cupides, fraudes comptables, trafics d’influence, scandales bancaires, déréglementation et enthousiasme pour le libre marché, tout en un. Ses activités outre-mer illustrent aussi à merveille la face sombre de la mondialisation à l’américaine : capitalisme corrompu et sinistre usage de la puissance économique à l’étranger (p410) Jusque-là, on avait cru le marché trop gros pour pouvoir être manipulé par une seule compagnie. Enron avait montré que ce n’était pas le cas (p434)

Commentaires du Mendiant : Pas de jaloux : dans une moindre mesure, nous avons aussi eu nos Enron !
 

XI. Déboulonnons les mythes
 

Le mythe de la réduction du déficit : A court terme, les déficits peuvent être absolument essentiels pour se relever d’une récession (p453) Le mythe de la guerre « bonne pour l’économie » (p453) Le mythe du héros : Les économies sont comme de gros bateaux. A de rares exceptions près, elles sont incapables de virer de bord rapidement (p455) Le mythe de la main invisible : Les années 1990, et les suivantes, ont montré qu’en oeuvrant pour leur intérêt personnel les PDG n’ont nullement renforcé l’économie américaine : ils ont profité et d’autres ont payé l’addition (p456) Dans les années 1990, on a haché menu des composantes essentielles du contrat social (p459) Le mythe de la finance : Les politiques qu’ils ont inspirés amélioraient peut-être les comptes dans l’immédiat, mais souvent en affaiblissant l’économie sur la durée (p460) Le mythe du Grand Méchant Etat (p462) Le mythe du capitalisme mondial : [La libre circulation des capitaux] offrait à Wall Street de nouvelles possibilités de profit, mais exposait les pays en développement à d’énormes risques sans contrepartie (p464) Le mythe du triomphe du capitalisme à l’américaine (p465)

Commentaires du Mendiant : L’Europe a souvent un train de retard sur les théories américaines mais il y a belle lurette que des esprits avisés ont déjà déboulonné ces mythes. Malheureusement (ou logiquement ?), ces beaux esprits sont rarement politiciens…
 

XII : Vers un nouvel idéalisme démocratique : une perspective, des valeurs
 

Le marché est au cœur de toute économie qui réussit, mais pour qu’un économie de marché réussisse il faut un équilibre entre l’Etat et le marché (p472) Cette assertion [selon laquelle les marchés laissés à eux-mêmes sont stables et efficaces] n’est fondée sur aucune théorie économique acceptable, et elle est contredite par d’innombrables expériences (p473) Sous Reagan, à un moment, l’obligation d’un repas comportant deux légumes dans les cantines scolaires a été satisfaite en proposant de la moutarde et du ketchup. Au début de l’administration de George W. Bush, le niveau autorisé d’arsenic dans l’eau a augmenté considérablement (p478) Les marchés sont des moyens pour réaliser certaines fins – notamment la hausse des niveaux de vie. Ils ne sont pas des fins en soi (p485) Les objectifs des marchés sont étroits – ils ne visent que le bien-être matériel, et non des valeurs plus larges comme la justice sociale -, et souvent, lorsqu’ils sont totalement libres, ils ne parviennent même pas à atteindre ces buts limités […] Le chômage est l’échec le plus dramatique du marché, le gaspillage de notre ressource la plus précieuse (p486) Mais aujourd’hui, dans trop de pays, le plein emploi a été cloué sur la croix de la peur de l’inflation (p487) Les Européens ont accepté presque avec enthousiasme d’avoir les mains liées (p495) J’ai critiqué avec la dernière énergie la « pensée unique », celle du « sens unique », qui veut qu’une politique et une seule soit bonne pour tous (p524)

Commentaires du Mendiant : l’enthousiasme des Européens a fait long feu… Les peuples réclament d’autres valeurs, malheureusement contradictoires avec celles de l’industrie… La démocratie, c’est de faire en sorte que ce soit l’opinion du plus grand nombre et non des plus puissants qui l’emporte mais le combat est loin d’être gagné…
 

Epilogue : Nouvelles leçons en économie-catastrophe
 


Il existait des politiques qui, au lieu d’offrir de grosses réductions d’impôts aux riches, auraient stimulé l’économie – plus vite, plus sûrement et en engendrant plus d’effet par dollar (more bang for the buck) (p532) Les Etats-Unis se sont mis à prêcher la transparence. Mais seulement en ce qui concerne le financement du terrorisme. Si le secret dissimule l’évasion fiscale, la corruption et d’autres méfaits, il paraît toujours parfaitement acceptable (p550) Des réglementations fortes font un capitalisme fort […] Les pays qui réussissent le mieux, tels la Corée, Hong Kong et la Chine […] ont compris que certains intérêts puissants feront toujours pression pour que les règles soient laxistes et la gouvernance d’entreprise, faible, mais aussi qu’il est dans l’intérêt général du pays de trouver le juste équilibre sur ces questions (p556) La réaction de la Banque centrale européenne à l’entrée en récession illustre une réalité politique apparue clairement dans le débat sur la mondialisation : parfois, lorsqu’on transfère « à plus haut niveau » la prise de décision, ce qu’on décide est moins conforme aux préoccupations locales et un « déficit démocratique » se fait jour (p560)

Commentaires du Mendiant : Sur le déficit démocratique de l’Europe et comment ce déficit fait le bonheur des industriels, voir le livre Europe Inc.
 


Cette page n'a pas vocation à remplacer la lecture du livre mais au contraire à en encourager la lecture et la diffusion. Les passages (subjectivement) jugés les plus représentatifs ont été retranscrits ici mais il y en a de multiples autres!  A vous de les découvrir...
 

 

Commander Le Mendiant et le Milliardaire

 

 

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